Muscat
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Isolée du reste du pays, Musandam est une enclave du territoire d'Oman située à la pointe septentrionale des émirats. Délimitée par le golfe Persique à l'ouest, le détroit d'Ormuz au nord et le golfe d'Oman à l'est, la région borde l'une des voies maritimes les plus fréquentées du monde : un emplacement hautement stratégique! A quelques dizaines de kilomètres seulement de l'Iran, elle garde jalousement une côte rocheuse, découpée en fjords abrupts, comme un trésor caché par la mer. Ces curiosités géologiques font la réputation de la péninsule et attire chaque année un nombre croissant de voyageurs, qui abordent la région par deux côtés : mer et terre, croisières et trekkings.
C'est à travers les fjords que se faufilent les boutres traditionnels à la recherche des villages coincés au pied des falaises, et auxquels aucune route ne peut accéder. L'eau est calme et claire, d'un vert éclatant. Les dauphins y abondent et suivent les remous des vieux bateaux de bois, un spectacle qui marque les coeurs. La vie sous-marine, épargnée par le tourisme de masse, attire également les passionnés comme les simples amateurs, qui peuvent s'en donner à coeur joie avec un simple masque et un tuba.
Côté montagne, l'approche est plus rude, moins séduisante au premier abord, mais d'une vraie richesse une fois qu’on s’y attarde. Si les roches apparaissent arides, grises, dépouillées, brutalement découpées à l'aplomb de la mer, une perception à la fois plus détaillée et plus élargie du paysage révèle vite au voyageur une " architecture " surprenante. Entre l'azur du ciel et les reflets émeraude des flots, la roche inculte devient terre de contrastes, la grisaille monotone se colore en camaïeux ocre-brun, les découpes arides impressionnent par leur puissance. L'agriculture et la pêche demeurent d'ailleurs les principales activités de cette enclave : des pôles économiques presque aussi anciens que l'homme.
Au nord-ouest du Sultanat d'Oman, le désert rouge de Wahiba s'étend sur plus de 200km de long. Véritable mer de dunes de sables aux couleurs rouge et orange, ce désert procure à tous les visiteurs d'intenses moments d'émotions. A la lisière des sables de Wahiba, à Al Wasil et à Al Mintirib, vivent une poignée de marchands bédouins, derniers descendants d'une tradition millénaire.
Le désert Omanais est propice à de multiples aventures. Il recouvre 80% du territoire et prend différentes formes : sables, dunes ou pierres, plaines, plateaux et montagnes.
La "route des forts " s’articule autour de Nizwa, ancienne capitale d’Oman, située à 1h30 de Mascate. Pour restaurer son patrimoine architectural, le Sultanat fait appel à des ouvriers marocains pour redonner vie aux forts et châteaux en employant les matériaux traditionnels comme la brique de terre séchée, le bois de palme et le calcaire. L'architecture militaire omanaise, simple mais puissante, a subi l'influence des Portugais et des Perses ; toutefois son caractère arabe est indéniable. La plupart des constructions ont été réalisées pendant la dynastie des Yaroubides au XVIIème siècle, période de l'unification. Les forts et tours de guet voulaient alors la volonté d'un Etat fort et centralisé aux antipodes de la tradition nomade propre aux bédouins. Une bonne vingtaine de forts et châteaux forts du pays méritent réellement la visite (sur plus de 500). A Oman, les forts sont souvent le prolongement de paysages naturels déchiquetés : de véritables nids d'aigle agrippés aux falaises, juchés sur des contreforts escarpés ou couronnant une aiguille rocheuse dont ils ont adopté la couleur : d'ambre, d'ocre ou de Sienne.
Capitale du Sultanat, Mascate est aussi la plus grande ville du pays.
Incrustée comme un joyau dans un écrin, la ville est entourée de pitons rocheux surmontés de forteresses portugaises, et s’ouvre sur la mer. Après l’accession au pouvoir du Sultan Qaboos et la modernisation du pays qui s’en est suivie, Mascate s’est quelque peu transformée. La ville, dans ce qu’elle comptait d’habitat et d’habitants, a été déplacée pour laisser place à un ensemble de palais et de ministères. Les quartiers résidentiels anciens ont presque tous été rasés pour être reconstruits ailleurs, dans une cuvette elle aussi enserrée au creux des montagnes.
Quelques fragments de l’ancien tissu urbain ont été conservés dans ce qui est devenu une capitale de parade dont la pièce centrale est le Palais Al Alam, résidence officielle du Sultan et siège de son diwan. Le palais est constitué de deux ensembles bâtis séparés par une grande cour filant vers la mer, avec au bout de la perspective une étrange pâtisserie aux colonnes colorées. Aussi curieux que cela puisse paraître, ces constructions, qui sont loin d’être aussi des chefs d’œuvres, ne sont pas spécialement désagréables. Ce qui plaide en leur faveur est leur proportion relativement humaine et leur couleur blanche dans un paysage marqué par le gris de montagnes et le bleu de la mer.
L’imposante chaîne des monts Hajar, véritable colonne vertébrale du pays sépare en effet Oman en deux : à l’Est, la plaine côtière (appelée “ Batinah ”, textuellement : le ventre), à l’Ouest : les hauts plateaux intérieurs.
Cette chaîne de montagnes s’étire sur plus de 40 km le long de la côte nord. On la traverse depuis Mascate pour se rendre à Nizwa ou vers l’intérieur des terres. Le jebel Akhdar, la « montagne Verte », culminant à 3 020 m d’altitude est la partie centrale la plus élevée des monts Hajar, l’épine dorsale du pays. Ce sont les gorges, canyons et jardins suspendus en terrasses qui lui valent le qualificatif de « verte ».
Au coeur du Djebel Akhdar, le Djebel Shams «montagne du soleil» culmine à 3010 mètres d’altitude. D’ici, on peut admirer le premier point de lever du soleil du Moyen-Orient. Elle est un véritable trésor minéral coloré ; le violet de l’ophiolite, le blanc-gris du marbre et du gypse, le vert du cuivre et le rouge du fer. « Djebel » est un mot arabe signifiant montagne. Elle reste la topographie dominante du Sultanat. Tantôt grise, tantôt sépia selon les heures de la journée et la variété de ses gisements de minéraux.